...il est toujours possible de se faire plaisir !
Prenez ce banal timbre publicitaire par exemple : il s'agit d'une Semeuse lignée à 50 c. qui est très courante, et peut-être même s'agit-il du plus courant de tous les publicitimbres.
La publicité pour Blédine est elle aussi assez commune.
Certes, on aperçoit en haut du BDF le début de la publicité Benjamin du carnet qui devait se situer au dessus avant son découpage, mais là encore rien d'extraordinaire !
En plus, il ne s'agit que d'un devant de lettre : pas terrible donc.
Si on zoome, on arrive à déchiffrer la date du tout début de 1932 : période normale d'utilisation de ce timbre, et la lettre est bien affranchie au bon tarif.
Et donc, si vous décidiez d'enchérir pour ce lot, vous ne miseriez comme moi que quelques euros.
Et encore...
C'est ce que j'ai fait. J'ai même négocié un rabais : pas de raison de se gêner.
Sauf que mon oeil de lynx aux aguets avait bien cru décerner un tout petit détail, minuscule, à peine visible sur le scan fourni par le site de vente en ligne. Une chiure de mouche diront certains.
Et puis, quitte à parier, autant savoir ne pas prendre trop de risques, et ne pas miser grand chose.
Si en plus, c'est vous qui tenez les cartes, alors ça aide !
Je savais que l'association des pubs Blédine en haut, et Benjamin en bas, pouvait se voir dans deux carnets bien différents de ce timbre. Une information qui se trouve à la portée de tous dans le moindre catalogue.
L'un étant très courant, et l'autre introuvable : vous voyez où je veux en venir ?
Tous deux ont été imprimés en rotative, vers la fin de 1931.
Il s'agit des carnets Yvert 199 C 50 et C 69.
Le premier est au type IV, alors que le plus rare est au type II A.
On ne le voit quasiment jamais ce carnet, donc j'avais à peu prés autant de chance de tomber sur le bon que de retrouver la fameuse aiguille qu'un étourdi avait bêtement fait tomber dans une botte de foin...
Sauf que la distinction entre les deux types peut se faire assez facilement lorsque l'impression du timbre est assez bonne, ce qui est le cas ici. Et que j'avais pris la peine d'y jeter un oeil.
Un oeil avisé donc.
J'étais tout de même un peu impatient de le regarder de plus prés, avec ma loupe car ma vision n'est plus ce qu'elle était, et surtout car le scan n'était pas en assez gros plan. Mais si 'avais demandé une meilleure image, j'aurais pu attirer l'attention du vendeur sur cette fameuse chiure de mouche...
Pour quelques euros, je me suis offert quelques jours de suce pince, et finalement un bon moment de philatélie : un chopin comme l'on dit !
C'était le bon type !
Bingo !
Faut reconnaître qu'ils se ressemblent franchement ces deux carnets !...
N'oubliez pas qu'à l'époque de leur fabrication, personne ne se doutait encore qu'ils n'étaient pas du même type. Et rendons une nouvelle fois hommage à Monsieur Pierre de Lizeray qui a su les identifier.
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