L'impression des timbres-poste est un travail minutieux pour lequel la plus grande rigueur s'impose car la technique utilisée est à la merci du moindre grain de sable parfois à l'origine d'un mauvais résultat.
En typographie rotative, de nombreux réglages et contrôles quotidiens s'imposaient tant au niveau de la presse que de la tension du papier, de l'épaisseur du support, ou de la qualité de l'encre.
Les cylindres devaient être soigneusement nettoyés, au moins quotidiennement, pour que leur encrage se fasse correctement et que le rendu soit parfait.
Au début du tirage de cette Semeuse à 20 c. lilas-rose YT n°190 de 1926, on rencontre assez souvent de petits défauts d'impression, avec disparition de certains caractères composant les légendes ou la valeur faciale. Les exemples sont multiples : ces petits caractères étaient en creux sur le cylindre et ne devaient donc pas être encrés. Ils apparaissent normalement en blanc sur les timbres.
En raison d'une encre trop fluide, et/ou d'un encrassement des creux du cylindre, l'encre s'y dépose et la couleur va donc être retranscrite sur le papier, là où elle n'aurait pas dû.
Collectionnant toujours les coins datés, j'ai été attiré récemment par celui-ci mis en vente sur internet, non pas à cause de sa date qui est courante, mais précisément à cause de ces petits défauts :
Ceci vous prouve donc que les ouvriers de l'atelier étaient particulièrement réactifs et attentifs à la qualité de leur travail : un défaut apparu le 23 décembre était parfaitement corrigé dès le lendemain !
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