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lundi 6 mars 2023

Retournons donc à l'atelier du boulevard Brune !

  

 Grâce à Gallica, je vous avais fait découvrir il y a quelques années de magnifiques images du début du XXème siècle, où l'on pouvait voir les différentes machines utilisées pour la fabrication de mes chères Semeuses.

  Toujours en fouillant sur internet, je suis tombé sur le site des bibliothèques patrimoniales de Paris, qui a eu la bonne idée de numériser de jolis documents. 

On y trouve de superbes images des plans et des dessins de l'architecte chargé de bâtir entre 1892 et 1894 cet édifice aujourd'hui disparu,  que je m'empresse de vous montrer même si la Semeuse n'y était pas encore née :



(cliquez sur les images pour zoomer)

Ainsi que ces quelques vues inédites des différents postes de travail :





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  J'ai déniché également une revue intitulée "La revue du bureau" qui traite de sujets très divers et intéressants. Dans le numéro de janvier 1934, on trouve un article bien documenté sur la fabrication des timbres, qui ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà, mais qui est accompagné de belles photographies.

J'ai choisi de vous montrer ces deux-là qui concernent l'impression et la fabrication des carnets rotatifs :

   Ici, on voit nettement l'impression des carnets sous la forme d'une bobine de papier (déjà gommé) qui va, au sortir de la presse, parcourir un trajet vers le plafond pour donner à l'encre le temps de sécher, avant de revenir vers le bas et d'être rembobinée, sous le contrôle d'un opérateur attentif dont on aperçoit le genou et la main au premier plan :

   Et voici la machine servant ensuite  à confectionner les carnets, en assemblant une bobine de timbres et une bobine de couvertures, collées l'une à l'autre et pliées en leurs milieux, puis savamment découpées pour donner de jolies liasses de carnets de 20 timbres à la sortie, que le jeune homme empile :


Sur cette image du bulletin des postes de la même année, déjà montrée, on voit l'autre extrémité de la machine, là où arrive la bobine de couvertures :


Les connaisseurs me feront à juste titre remarquer qu'en 1934, l'atelier ne produisait plus de carnets au type Semeuse, mais je les aime tout de même beaucoup ces images !

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  Sur cette dernière, on peut voir le soin apporté aux cylindres alimentant les presses rotatives, mais mon œil ne me permet pas d'identifier le ou les timbre(s) qu'ils pouvaient imprimer (sous la forme de feuilles cette fois-ci) : 


Les parallélogrammes séparant 2 des 4 galvanos de chaque cylindre y sont bien visibles :


Et on les retrouve dans les marges en haut et en bas des feuilles imprimées :


NB : ces cylindres destinés aux feuilles rotatives de 100 timbres mesuraient 168 mm de diamètre, ce qui peut être vérifié là où l'ouvrier pose sa main.

   Et, SURPRISE, en zoomant sur le 4ème cylindre, devinez qui on voit après avoir un peu bidouillé informatiquement l'image remise en position horizontale : on dirait bien que c'est mon omniprésente Semeuse, prête à être imprimée !



Deux de ces images avaient déjà été aperçues dans un article de Paris Soir du 11.10.1932 consacré au type Paix, mais leur définition était nettement moins bonne. Elles n'ont donc pas été prises en 1934. 


Je ne m'en lasse vraiment pas de ces images !


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