On a beau s'appeler Guillaume Albert Vladimir Alexandre
Apollinaire de Kostrowitzky et être plus célèbre sous le nom de Guillaume
Apollinaire, habiter avec son épouse au numéro 202 du boulevard Saint Germain,
un joli appartement avec une terrasse sympa donnant sur les toits de Paris, il
n'empêche qu'en ces temps de guerre, un sou est un sou !
Pour un écrivain, on
imagine que les restrictions et les difficultés pour se fournir en papier de
bonne qualité devaient être un vrai cauchemar de tous les jours ! Tout était
bon pour ne pas gaspiller ce précieux outil de travail.
Alors, quoi de plus naturel que de recycler le courrier
adressé par votre éditeur ?
C'est la solution
pratique et économique qui a été utilisée par le poète en mars 1918, ce qui nous permet de
découvrir une banale Semeuse bleue collée sur une vilaine enveloppe, pourtant
devenue une pièce de grande valeur aujourd'hui :
(en vente à Drouot le 3 avril prochain)
On voit que l'enveloppe qu'il avait reçue provenant de Mercure de France lui a servi de support, même au recto, pour écrire par dessus son nom et son adresse. Pas la moindre place perdue !
Du coup, on a du mal à y déchiffrer son nom et son adresse :
Mais ils vont être nombreux, un siècle plus tard, à se disputer ce manuscrit bientôt mis aux enchères, estimé 8000 euros !
Comme quoi nul n'est besoin d'être philatéliste pour dépenser des fortunes en achetant une lettre affranchie avec une Semeuse !
*****
J'ai cherché sur Google une citation qui aurait pu illustrer mon propos, venant de cet illustre Guillaume dont je connais assez peu l'oeuvre, mais hélas sans succès.
Je n'ai trouvé que celle-ci qui m'a bien plu malgré tout :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire