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jeudi 11 août 2011

Toutes les dates à gauche, toutes !



Nous avons déjà vu les débuts de l'impression rotative avec le 10 c. vert de 1922.


La modernisation s'est logiquement poursuivie par la suite avec l'impression en rotative des timbres destinés aux distributeurs automatiques, dits "timbres de roulettes", concernant en général les timbres au tarif de la lettre simple pour l'intérieur, mais pas toujours.

Le premier timbre à profiter en 1923 de ces progrès a été une fois encore une Semeuse : le fameux 15 c. ligné vert-olive au type VI, qui reste à ce jour un des plus rares timbres de France, en partie car il n'a été découvert que très tardivement. Seuls quelques exemplaires neufs sont connus, bien moins que de "1 franc vermillon" en tout cas !

La même année a aussi été imprimée la roulette rotative du 5 c. orange au type II B, nettement plus facile à croiser de nos jours. Pourquoi ? Les philatélistes de l'époque en avaient-ils été informés ?
Mystère !

Par la suite, d'autres timbres au type Semeuse seront imprimés de la sorte, tous assez peu courants, sans être vraiment rares.
Presque tous auront un type bien particulier, ce qui permet de les identifier, de les répertorier dans les catalogues, et de les collectionner. Sur courrier, ils sont restés rares.




Rappelons ici que ce mode d'impression aboutissait à des "rouleaux sans fin" de 10 timbres de large, et sans intervalle blanc les séparant, ce qui est leur caractéristique principale.

La numérotation et la date d'impression se retrouvaient dans ce cas précis toutes les deux dans la marge de gauche, et en alternance toutes les 5 rangées de timbres. Autre caractéristique.

Un fragment de ces rouleaux, reproduit ici, vous le montrera plus clairement :



En effet, lorsque la poste n'avait pas écoulé ses fameuses roulettes, les rouleaux étaient parfois vendus aux guichets, une fois découpés en blocs de 100 timbres comme celui-ci, au lieu de servir à confectionner les bandes de roulettes.
On ne peut pas à proprement parler de feuille, mais cela y ressemble fort.

Cela n'a pas été le cas pour toutes les roulettes rotatives, hélas : on ne connait des blocs datés ou numérotés, ou bien des blocs de 100 que pour les suivants :































Vous avez ici sous les yeux toutes les dates connues des roulettes rotatives au type Semeuse !


Les plus rares au type Semeuse sont celles du 30 c. bleu.


Le 12.6.26 est peut-être bien unique, car je n'en ai jamais vu d'autre, alors que le 14.6.26 se rencontre par ci par là. Sa cote élevée est parfaitement justifiée, ce qui n'est pas fréquent pour les semi-modernes.


D'autres timbres sont aussi concernés comme les types Blanc et Pasteur. Rares aussi.


Parler de coin daté de roulette est abusif, vous le comprendrez : il n'y a pas de coin de feuille sur ces rouleaux... mais c'est passé quand même dans le langage commun.




En tout cas une bien belle et intéressante collection, si jamais vous êtes tenté de vous lancer, et pas facile, croyez moi, à réunir !


Mais surtout, faites-moi signe si vous croisez un jour un second bloc du 192 du 12.6.26.....


2 commentaires:

Papy24 a dit…

Bonjour,
Certainement des timbres pour roulettes, la marge est bien trop grande pour des feuilles de timbres.
Papy24

semeuse22 a dit…

Bonjour,

Ces "coins datés" sont forts rares voire uniques c'est un fait. On peut toutefois imaginer que ces blocs de 100 n'ont pas été vendus qu'à quelques exemplaires mais à plusieurs dizaines ou centaines hors très peu sont parvenus jusqu'à nous. On peut donc imaginer que beaucoup d'entre eux ont été "perdus" ou "éliminés". Il en découle donc que d'autres blocs de roulettes ont été vendus de la sorte sans que l'on en connaisse l'existence. Il est donc possible de trouver des timbres de roulettes sans les dents massicotés. Le plus dur reste à faire : être capable de les authentifier et de les faire certifier !!

@rnaud