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dimanche 17 novembre 2024

Joyeux 100ème anniversaire !

 

  C'est il y a pile poil un siècle, le 18 novembre 1924, que fut imprimé le plus désiré si ce n'est le plus rare et le plus beau des carnets publicitaires de France. Et c'est une nouvelle fois ma Semeuse favorite qui avait été choisie pour satisfaire à la demande de cette célèbre enseigne parisienne :

Et celle-ci s'y connaissait en publicité : 

C'était la belle époque, et les dames se préparaient à affronter l'hiver :

A l'approche de Noël, les enfants s'impatientaient déjà :

Tous les supports étaient bons pour donner envie à la clientèle d'y venir faire ses emplettes :




   Mais cela ne faisait que quelques mois que l'administration et l'imprimeur des couvertures Carlos Courmont avaient eu l'idée géniale de faire figurer de la publicité sur les marges des carnets de timbres (qui étaient alors de 20 timbres).

A titre tout à fait exceptionnel, et pour la première fois, elle a fourni à ce grand magasin un petit nombre de carnets (certains disent 3000), ne contenant que 10 timbres, qu'elle ne vendra donc jamais aux guichets de la poste ! Un petit évènement en soi.

Le Louvre avait choisi de les distribuer gratuitement auprès des concierges de la capitale afin de toucher le plus large public. Et beaucoup d'entre eux en ont utilisé les timbres pour leur correspondance. Donc très peu de carnets ont été conservés. Ils ont ainsi échappé aux philatélistes de l'époque, qui d'ailleurs, ne s'intéressaient pas encore trop aux carnets.

C'était un assez beau cadeau, d'une valeur de 2 f. 50, et esthétiquement assez réussi.

Un siècle plus tard, c'est devenu une pièce majeure de la philatélie. On ne sait pas trop s'il en existe encore 6 ou 8 d'intacts, mais certainement moins de 10. 

Tous les carnetistes (dont je suis) en rêvent, et ceux qui ont eu la chance d'en croiser un s'en souviennent pour le reste de leur vie de collectionneur, avec les yeux qui brillent. 

   Sur la page de gauche de ces carnets, en lieu et place des 10 autres timbres habituels, on retrouve le célèbre lion emblématique :

Et sur celui-ci, imprimé en bas de feuille, on devine la date d'impression :
( Presse 17 - 18011 - B pour identifier le conducteur de la presse )


  L'intérieur de la couverture est plus discret, mais peu de collectionneurs l'ont déjà vu :


Ce qui m'a permis d'apprendre l'existence de ce joli pavillon :


Et de noter qu'une paire de ces bas coûtait 184 fois le prix d'un timbre !




   Quand je vous dis que la plupart de ces 30 000 timbres ont été utilisés, ce n'est pas pour autant que l'on en retrouve facilement la trace un siècle plus tard ! Ils sont même rares et recherchés, surtout par moi. Oblitérés isolés ou encore mieux sur lettre, puisque 25 c. en était justement le tarif.

C'est pourquoi, si vous en croisez qui ressemblent à ceux-ci, sachez que j'en suis vraiment très friand, et n'hésitez pas à me contacter pour que je puisse enfin fêter comme il se doit ce centenaire :



On pourra même souffler la bougie ensemble !


Celui qui décore ce gâteau porte les signatures prestigieuses 
- du Docteur Jean Braun 
- de Monsieur Georges Monteaux
- de Monsieur Jean Pierre Gosselin
- et de l'expert Roger Calves
entre les mains desquels il est donc passé, 
et qui ont bien fait, eux, de ne pas en découper les timbres !



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