J'ai souvent entendu dire :
" Il n'y a pas de grande collection qui ne comporte quelques faux ! "
Ca me rassure un peu !
N'empêche qu'il est toujours désagréable de s'apercevoir qu'on s'est fait berner !
Le but du jeu est de s'y faire prendre le moins souvent possible.
Alors, on devient de plus en plus attentif, voire méfiant.
On se renseigne, on lit, on écoute les conseils. On va sur des forums, des blogs...
Et finalement, on l'a quand même dans l'os, quelques fois ! Il suffit de le savoir. S'y préparer.
Je garde précieusement dans mes albums cette carte postale, achetée alors que j'étais encore un peu jeune, à un célèbre marchand du Vésinet.
Le tarif était le bon, l'écriture naïve et enfantine, la date correspondait... et la photo du catalogue pas terrible. La description de cette paire verticale me faisait rêver : une des fameuses paires verticales du 20 c. lilas-rose Semeuse, type III et type V se tenant ! Sur un courrier d'époque !
Et puis, il y avait la signature du grand expert Parisien !
Alors j'ai acheté, pas trop cher heureusement, au vu de la rareté du cas !
Mes doutes ont commencé bien sûr dès la réception du lot : même à la loupe, on n'arrive pas à être formel, mais la dentelure entre les deux timbres semble avoir été pliée...
Ce qui est souvent le cas au milieu d'une feuille, vous me direz...
Ou bien s'agit-il d'un bricolage mal intentionné ?...
Je ne vois pas comment l'expert peut trancher.
Je préfère ne pas savoir, encore aujourd'hui.
Bref, je ne me suis pas amusé à décoller la paire pour voir si les deux types se tenaient bien...
J'ai fait confiance.
Ai-je eu tort ?
Ce n'est que bien plus tard, en achetant un jour une feuille entière contenant les deux types (au prix d'une feuille normale, je vous rassure), que je fis une bien meilleure affaire, et puis j'ai aussi trouvé cette paire pour compléter la page de mon album :
Comme si cette "variété" me poursuivait de ses charmes...
Sachez qu'il n'existe qu'un galvano de 50 timbres au type V pour trois galvanos de 50 au type III dans le cylindre de la curieuse "planche" BH+BI en question.
C'est un cas unique pour le type Semeuse.
Depuis mon achat, les années sont passées, et je n'ai jamais osé, malgré mes doutes, retourner au vendeur cette carte, qui est peut-être une falsification, mais bel et bien expertisée !
Ou non ? ? ?
Convenez avec moi qu'il faudrait être vicieux tout de même pour fabriquer çà : un vrai piège à collectionneurs spécialisés, et à expert...
30 ans plus tard, j'ai toujours un doute : me suis-je fait avoir, ou non ?
Je conserve cette carte sur une page de ma collection, comme un précieux souvenir, à coté de la paire sans nul doute authentique, afin de ne jamais oublier de me méfier de tout, et de ne pas me fier à grand monde !
Les moutons à 5 pattes existent, et peut-être en ai-je déniché un, mais ils ne courent pas les ventes sur offres...
Peut-être qu'un jour, après moi, celui qui aura cette page, pensera lui aussi que la carte est bien plus rare que la paire neuve, et peut-être qu'il aura le courage de décoller ses timbres pour en être certain...
Peut-être aura t'il vu un jour ce forum, qui sait ?...
Et alors peut-être préfèrera t'il rester dans le doute, comme moi ?
On n'est jamais vraiment certain de ne pas se faire avoir.
samedi 22 janvier 2011
Qui aurait déjà vu ?
Qui aurait, ou aurait déjà vu, une feuille entière du 25 c. bleu Semeuse camée ?
C'est pourtant bizarre :
Je crois savoir que le type Semeuse est un des timbres les plus collectionnés, et des plus étudiés.
Le fameux n°140, en est certainement le plus célèbre représentant avec ses 7 types, ses 2 roulettes, ses 6 carnets, au tirage à plat ou bien rotatif, ses millésimes, ses coins datés, ses surcharges... Il a été imprimé des années durant !
Et bien, impossible d'en trouver une feuille entière, et de toute ma vie ! A part au Musée.
Qu'elle soit de 100 ou 150 timbres, je ne ferais pas le difficile sur la qualité, croyez moi !
On trouve des panneaux de 50 à plat de temps en temps, des blocs rotatifs parfois, comme celui-ci, mais pas plus ! ! !
Je veux bien croire que ce timbre à usage courant ait été beaucoup utilisé et peu collectionné à l'époque, mais ce n'est sûrement pas l'explication.
Je crois bien avoir vu des feuilles de toutes les autres Semeuses, et de certaines bien plus rares justement que ce maudit 140 !
Non, à mon avis, quelqu'un a dû se les approprier dans le temps : j'imagine d'ici un vieux collectionneur renfermé sur ses albums, qui les aurait stockées depuis.
Je ne vois pas comment cela serait possible autrement !
J'en ai vu une un beau jour d'hiver rue Drouot : j'étais du coté pair, et elle me narguait en vitrine de l'autre coté de la voie. Mon sang n'a fait qu'un tour !
Mes yeux ne me permettaient que de la deviner : était-ce bien un 25 ou bien un 30 c. bleu ?
Je traverse en courant, au péril de ma vie, pour enfin l'admirer de plus près !
En plus, ce n'est pas un timbre cher, donc je me voyais déjà repartir avec, enfin !...
Terrible déception : le prix m'a fait reculer : 2200 euros, tout ça parce que quelques timbres étaient touchés par une superbe variété d'impression !
Enfer et damnation ! C'était trop beau ! (c'est le cas de le dire) et surtout trop cher !
Quelqu'un aurait-il une explication à la cause de cette rareté qui à ma connaissance n'a pas son pareil en philatélie ???
Comment expliquer qu'un timbre si courant, ne puisse se trouver en feuille ???
jeudi 20 janvier 2011
Il faut savoir parfois lire entre les timbres...
Ainsi que nous l'avons déjà vu, l'impression des timbres en typographie rotative a été une étape marquante de la fabrication de nos chères Semeuses !
Cette modernisation a permis, entre autres améliorations, de numéroter et dater les feuilles plus précisément, facilitant ainsi leur comptabilité.
La fabrication des carnets a elle aussi, mais quelques années plus tard, logiquement suivi la mode...
L'impression des carnets, rappelons-le, a débuté en rotatif à la fin de l'année 1928.
Dans un premier temps, seule la numérotation a été utilisée, en pleine période du timbre au type Semeuse lignée à 50 c. rouge (au type IV, puis au type IIA en 1931).
Dans un second temps, la date a été ajoutée, fin 1932, mais le type Semeuse avait alors laissé sa place au type Paix.
Les seuls carnets rotatifs datés (et numérotés) au type Semeuse sont ceux du 20 c. lilas-rose (Yvert n° 190) et ceux du 30 c. rouge sombre (Yvert n° 360) qui ont été imprimés respectivement du 21 avril au 20 mai 1937 pour le 190,
et du 17 janvier au 8 février 1938 pour le 360.
Ces carnets sont parmi les plus courants, et donc les plus abordables du type Semeuse.
L'amateur de coins datés et des tirages que je suis, ne pouvait s'empêcher d'essayer de réunir toutes les dates connues, mais ce n'est pas chose aisée pour autant !...
Quelques dates me manquent, donc si vous avez sous les yeux de tels carnets datés, vous savez que je suis peut-être intéressé...
A ce propos, j'en profite pour lancer un autre appel : est-ce l'un de nos lecteurs saurait à partir de quand l'atelier de fabrication des timbres a cessé de travailler le samedi ? et le 1er mai alors ?
Jusqu'à présent, ma collection ne m'a pas encore permis de trouver la réponse...
**********
Rappelons aussi qu'un tour de cylindre imprimait 2 feuilles-vente de 100 timbres, ou bien 8 carnets de 20 timbres. Les inscriptions figuraient deux fois par tour de cylindre, donc au bas de chaque feuille-vente, et une fois tous les 4 carnets...
* Les deux feuilles vente étaient séparées par un intervalle de la hauteur d'un timbre : cet espace blanc était partiellement occupé par les fameux parallélogrammes que l'on retrouve sur les bords de feuille haut et bas.
En bas à gauche, on imprimait aussi les numéros de feuille, et en bas à droite, la date d'impression. D'ou la dénomination "coin daté" attribuée au bloc de 4 coin de feuille inférieur droit portant la date !
De multiples photos illustrant mes articles précédents vous le confirmeront. Ces inscriptions (numéro et date) sont le plus souvent noires, mais pas toujours, vous l'avez vu !...
* Pour les carnets, on ne peut plus parler stricto sensu de feuilles, ni de haut, ni de bas de feuille, puisque la découpe était réalisée immédiatement lors de la fabrication, carnet par carnet, mais le principe était le même : un espace de la hauteur d'un timbre entre 2 carnets, sur lequel étaient éventuellement imprimées des publicités (et non plus les fameux parallélogrammes) mais toujours le numéro à gauche, et parfois la date à droite.
Cependant, la découpe entre les carnets n'était pas toujours aussi régulièrement réalisée qu'elle aurait dû l'être, et l'on peut ainsi trouver ces inscriptions aussi bien sur le bord de feuille supérieur, que sur le bord de feuille inférieur des carnets constitués.
Ou bien à cheval entre les deux, et c'est assez souvent le cas, ce qui les rend souvent illisibles...
Deux carnets contigus lors de leur impression, peuvent donc comporter chacun la moitié de ces inscriptions, une fois passés sous le massicot.
Leur séparation était d'ailleurs aussi cruelle que définitive : les carnets étaient ensuite vendus à la pièce, et même si un acheteur en prenait deux au guichet de la Poste, on ne lui en vendait pas forcément deux consécutifs, et encore moins forcément deux avec des moitiés d'inscriptions...
Imaginez donc un peu la chance qu'il faut à un collectionneur, pour trouver et réunir deux tels carnets, après plus de 70 ans de séparation !...
Voici donc les deux exemples que je voulais vous présenter aujourd'hui pour illustrer mes propos : chose devenue possible grâce à l'extrême gentillesse d'un grand collectionneur et ami, qui a bien voulu me les céder !
Il s'agit, vous l'aurez compris, de 8 blocs de 4 timbres, provenant de quatre carnets différents, superbement appariés deux par deux.
Avec aussi bien leur numéro que leur date, coupés en deux par le massicot, et situés à cheval entre deux carnets consécutifs.
Joli, non ?
******************
J'en profite, par comparaison, pour vous présenter ici un autre cas unique dans ma collection :
Il s'agit d'un bloc de 4 coin daté, issu d'une feuille ayant mystérieusement échappé au massicot, et présentant donc comme bord de feuille inférieur, l'ensemble de l'espace situé entre les deux feuilles consécutives. Espace mesurant l'exacte hauteur d'un timbre, et portant même les parallélogrammes et la dentelure des timbres du haut de la feuille suivante !
Spectaculaire aussi !
Du jamais vu ailleurs !
Impossible pour moi d'expliquer comment cela a pu se produire, c'est inexplicable !
Toute suggestion serait la bienvenue...
Je n'ai jamais vu deux feuilles qui n'auraient pas été séparées par la machine après leur impression !
Je ne savais même pas que cela puisse se produire, et pourtant...
Comme quoi, une fois de plus, il fallait absolument connaître les méthodes de fabrication de nos timbres, pour avoir le plaisir de dénicher, et d'apprécier pleinement de si jolies pièces !
Cette modernisation a permis, entre autres améliorations, de numéroter et dater les feuilles plus précisément, facilitant ainsi leur comptabilité.
La fabrication des carnets a elle aussi, mais quelques années plus tard, logiquement suivi la mode...
L'impression des carnets, rappelons-le, a débuté en rotatif à la fin de l'année 1928.
Dans un premier temps, seule la numérotation a été utilisée, en pleine période du timbre au type Semeuse lignée à 50 c. rouge (au type IV, puis au type IIA en 1931).
Dans un second temps, la date a été ajoutée, fin 1932, mais le type Semeuse avait alors laissé sa place au type Paix.
Les seuls carnets rotatifs datés (et numérotés) au type Semeuse sont ceux du 20 c. lilas-rose (Yvert n° 190) et ceux du 30 c. rouge sombre (Yvert n° 360) qui ont été imprimés respectivement du 21 avril au 20 mai 1937 pour le 190,
et du 17 janvier au 8 février 1938 pour le 360.
Ces carnets sont parmi les plus courants, et donc les plus abordables du type Semeuse.
L'amateur de coins datés et des tirages que je suis, ne pouvait s'empêcher d'essayer de réunir toutes les dates connues, mais ce n'est pas chose aisée pour autant !...
Quelques dates me manquent, donc si vous avez sous les yeux de tels carnets datés, vous savez que je suis peut-être intéressé...
A ce propos, j'en profite pour lancer un autre appel : est-ce l'un de nos lecteurs saurait à partir de quand l'atelier de fabrication des timbres a cessé de travailler le samedi ? et le 1er mai alors ?
Jusqu'à présent, ma collection ne m'a pas encore permis de trouver la réponse...
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Rappelons aussi qu'un tour de cylindre imprimait 2 feuilles-vente de 100 timbres, ou bien 8 carnets de 20 timbres. Les inscriptions figuraient deux fois par tour de cylindre, donc au bas de chaque feuille-vente, et une fois tous les 4 carnets...
* Les deux feuilles vente étaient séparées par un intervalle de la hauteur d'un timbre : cet espace blanc était partiellement occupé par les fameux parallélogrammes que l'on retrouve sur les bords de feuille haut et bas.
En bas à gauche, on imprimait aussi les numéros de feuille, et en bas à droite, la date d'impression. D'ou la dénomination "coin daté" attribuée au bloc de 4 coin de feuille inférieur droit portant la date !
De multiples photos illustrant mes articles précédents vous le confirmeront. Ces inscriptions (numéro et date) sont le plus souvent noires, mais pas toujours, vous l'avez vu !...
* Pour les carnets, on ne peut plus parler stricto sensu de feuilles, ni de haut, ni de bas de feuille, puisque la découpe était réalisée immédiatement lors de la fabrication, carnet par carnet, mais le principe était le même : un espace de la hauteur d'un timbre entre 2 carnets, sur lequel étaient éventuellement imprimées des publicités (et non plus les fameux parallélogrammes) mais toujours le numéro à gauche, et parfois la date à droite.
Cependant, la découpe entre les carnets n'était pas toujours aussi régulièrement réalisée qu'elle aurait dû l'être, et l'on peut ainsi trouver ces inscriptions aussi bien sur le bord de feuille supérieur, que sur le bord de feuille inférieur des carnets constitués.
Ou bien à cheval entre les deux, et c'est assez souvent le cas, ce qui les rend souvent illisibles...
Deux carnets contigus lors de leur impression, peuvent donc comporter chacun la moitié de ces inscriptions, une fois passés sous le massicot.
Leur séparation était d'ailleurs aussi cruelle que définitive : les carnets étaient ensuite vendus à la pièce, et même si un acheteur en prenait deux au guichet de la Poste, on ne lui en vendait pas forcément deux consécutifs, et encore moins forcément deux avec des moitiés d'inscriptions...
Imaginez donc un peu la chance qu'il faut à un collectionneur, pour trouver et réunir deux tels carnets, après plus de 70 ans de séparation !...
Voici donc les deux exemples que je voulais vous présenter aujourd'hui pour illustrer mes propos : chose devenue possible grâce à l'extrême gentillesse d'un grand collectionneur et ami, qui a bien voulu me les céder !
Il s'agit, vous l'aurez compris, de 8 blocs de 4 timbres, provenant de quatre carnets différents, superbement appariés deux par deux.
Avec aussi bien leur numéro que leur date, coupés en deux par le massicot, et situés à cheval entre deux carnets consécutifs.
Joli, non ?
******************
J'en profite, par comparaison, pour vous présenter ici un autre cas unique dans ma collection :
Il s'agit d'un bloc de 4 coin daté, issu d'une feuille ayant mystérieusement échappé au massicot, et présentant donc comme bord de feuille inférieur, l'ensemble de l'espace situé entre les deux feuilles consécutives. Espace mesurant l'exacte hauteur d'un timbre, et portant même les parallélogrammes et la dentelure des timbres du haut de la feuille suivante !
Spectaculaire aussi !
Du jamais vu ailleurs !
Impossible pour moi d'expliquer comment cela a pu se produire, c'est inexplicable !
Toute suggestion serait la bienvenue...
Je n'ai jamais vu deux feuilles qui n'auraient pas été séparées par la machine après leur impression !
Je ne savais même pas que cela puisse se produire, et pourtant...
Comme quoi, une fois de plus, il fallait absolument connaître les méthodes de fabrication de nos timbres, pour avoir le plaisir de dénicher, et d'apprécier pleinement de si jolies pièces !
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