Tout d'abord parce que c'est une jolie présentation pour les timbres, encadrant fièrement leur année de naissance.
Parce qu'on en trouve facilement, et à tous les prix.
Ou bien on ne les trouve jamais, pour certains !
Ensuite parce que le mot est joli, évoquant aussi bien le plaisir des grands crus de nos vignobles, que la récente chanson de Pascal Obispo.
Parce que la plupart des timbres au type Semeuse ont été imprimés plusieurs années durant, et que l'on peut ainsi retracer leur vie : changements de papier, ou bien d'encre avec une infinie palette de nuances possibles, et même apparition de nouveaux types plus ou moins rares.
Et aussi parce qu'il existe de vraies raretés, qui ne sont d'ailleurs pas forcément celles que l'on croit, si l'on se fie uniquement aux cours des catalogues ou au aux prix du marché.
Quelques exemples :
Il existe deux types du 35 centimes violet avec inscriptions maigres, connu sous le numéro 136.
Tous deux n'ont été imprimés qu'en 1906, donc : même millésime 6.
La distinction type I / type II n'est pas toujours facile, mais reste primordiale pour le collectionneur : l'un est très rare, alors que l'autre se trouve facilement chez la plupart des négociants (bien qu'il faille le payer assez cher quand même) !!!
Pourquoi ?
Parce que le premier tirage a été infiniment plus court, que le second !!!
Comme le dessin du type I ne donnait pas satisfaction, on a arrêté sa fabrication, procédé à des retouches, et ensuite imprimé le type II, un peu plus réussi.
La largeur du pont fait toute la différence : il s'agit de la distance séparant les deux timbres (cases 15 et 16) situés de chaque coté du millésime.
Le type I a un pont bien plus large que le type II. Peu de gens le savent, attention !!!
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Avec un peu de chance et quelques efforts, vous trouverez sûrement de jolies variétés de papier, dont voici les deux extrêmes :
Le fameux papier X, d'excellente qualité, avec sa gomme striée reconnaissable, qui a été utilisé ici en 1915 :
(stries que l'on aperçoit au recto parfois)
Et le non moins célèbre papier G.C. (pour Grande Consommation) utilisé en période de restriction pendant la guerre, entre 1916 et 1920, donc de bien moindre qualité. Il en existe beaucoup de nuances.
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La largeur du pont, le type de papier, ou bien encore celui du timbre, permet aussi parfois très utilement pour certains timbres, de faire la distinction entre deux millésimes imprimés à 10 ans d'intervalle : rien ne ressemble autant à un 8 de 1908 qu'un 8 de 1918...
Regardez à présent attentivement ces 3 millésimes : ils sont bien plus différents qu'il n'y paraît à première vue !
Celui-ci est de 1913, au type I A
Celui-là est de 1923, toujours au type I A : le pont est + étroit.
Alors que ce dernier est lui aussi de 1923, mais au type III A, qui est bien plus rare, et provenant d'un poinçon tout à fait différent (remarquez la base du 2 épaisse).
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Parfois, le millésime vient à manquer : et c'est assez rare, voire même exceptionnel !
Surtout pour certains dont on ne connaît qu'un seul exemplaire !!!
Je les ai tous vus, mais en photographie seulement pour certains, hélas inabordables...
Le 5 centimes vert sans millésime se trouve encore, lui...
Mais attention, il existe un piège : pour le 10 centimes Semeuse avec sol, l'absence de millésime est la normale pour le premier tirage, alors que le second tirage comportera bien le 6 de 1906. Nous verrons un jour pourquoi...
A ma connaissance, l'absence de millésime peut se rencontrer pour les timbres suivants :
- 130 - 134 - 135 - 137 - 138 - 140 - 158 -
et peut-être d'autres, encore à découvrir...
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