C'est certainement la nature qui a inspiré celui qui a eu un jour l'idée de fabriquer un hydravion : si les canards en sont capables, pourquoi pas l'homme ?
Wikipédia nous apprend qu'il y a plus d'un siècle, un français réussit à imiter l'animal :
L’hydravion Canard est le nom du premier hydravion à avoir
volé. Le 28 mars 1910, en France, près de Martigues (Bouches-du-Rhône), au bord
de l'étang de Berre, face au village de la Mède, Henri Fabre fit décoller son
hydravion reposant sur trois flotteurs devant un public nombreux. L'appareil
parcourut 800 mètres au-dessus de l'étang et se posa sur l'eau : le premier
hydravion au monde avait réussi son vol et son amerrissage.
Reconnaissez qu'il fallait tout de même les avoir bien accrochées pour monter là-dessus ! Et il paraît que c'était le tout premier vol de ce pilote génial inventeur !
En quelques années, l'aéronautique va progresser à pas de géants, la première guerre mondiale a permis de démontrer l'utilité et la fiabilité des avions, et l'utilisation d'un plan d'eau pour faire décoller / amerrir des appareils devient quasiment routinière.
Ceci permettait le transport de marchandises, de passagers, et de courrier (vous me voyez venir) partout où une de ces merveilleuses machines volantes pouvait se poser.
Dès 1929 une ligne commerciale avait été créée, traversant la Méditerranée, de Marignane à Tunis, en passant par Ajaccio. Le départ se faisant là encore à partir de l'étang de Berre. Là où se trouve aujourd'hui l'aéroport de Marseille Provence dit de Marignane.
C'est en 1938 qu'un drame va survenir, à l'origine de cet article…
Le 9 février au petit matin, la météo n'est pas favorable, mais le "Ville de Bône" prend malgré tout son envol avec 14 personnes à son bord (et quelques lettres).
Huit vont trouver la mort dans un dramatique accident, relaté ici dans "Les Ailes" du 17 février :
Voici l'appareil survolant fièrement quelques jours plus tôt le Vieux-Port de Marseille, dont on reconnait le célèbre pont transbordeur, détruit par les allemands à la fin de la seconde guerre mondiale :
Destination finale de cette "jolie" lettre |
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