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dimanche 2 octobre 2016

Voyage au bout... du bout du monde !


  Si il se trouve un philatéliste bibliophile pour me lire ici, il aura certainement eu la curiosité de visiter mon autre "blog" consacré au roman de L.F. Céline ayant inspiré le titre de cet article, et paru en 1932 !

  La lettre que je vous présente aujourd'hui a fait son grand périple vers les îles Tonga quelques années plus tard, mais son histoire est tout aussi amusante, même si les amateurs la trouveront comme moi un peu trop "philatélique"...

Tonga, c'est là : perdu au fin fond du Pacifique,  à 3000 Km à l'est de l'Australie :


 Et, vu du ciel, l'île qui nous intéresse ressemble à ça : c'est sympa, non ?


Alors, imaginez un peu les difficultés pour arriver vivant jusque là-bas à l'époque...

Et, une fois arrivé en vue de l'île, le courrier devait littéralement se jeter à l'eau !


Voici une de ces boites, en anglais "Tin can" :


Notre lettre datée de 1938 est adressée à W. G. Quensell :


Son trajet est un des plus longs que notre Semeuse a pu effectuer, plus de 16000 Km séparant la France des îles Tonga, et un des plus pittoresques surtout !

Voici à présent ce que nous apprend Wikipedia :

  C'est à partir des années 20 que le courrier fut placé dans une boîte de conserve, d'où dérive le surnom de Tin Can Mail Island (« île du courrier en boîte de conserve ») donné à Niuafoʻou.
Des nageurs étaient chargés de récupérer le courrier, devant lutter contre les forts courants et risquant d'être projetés sur les rochers.
Ils utilisaient un flotteur en pandanus afin de se maintenir à flot pendant plusieurs heures.
  En 1921, le marchand anglais Charles Suart Ramsay s'installa sur l'île. Il devint l'un des nageurs qui portaient et ramenaient le courrier enfermé dans une boîte de conserve et ce par tous les temps, de jour comme de nuit.
  En 1928, le marchand allemand Walter George Quensell arriva sur l'île et eut l'idée de tamponner toutes les lettres partant de Niuafoʻou avec la mention « Tin Can Mail ». Très rapidement, un intérêt grandissant se développa autour de cette curiosité philatélique.
Cette méthode originale fit connaître Niuafoʻou au reste du monde.
À partir des années 30, les navires effectuant des croisières dans le Pacifique s'arrêtaient à Niuafoʻou pour permettre aux passagers d'envoyer leurs lettres et de les récupérer avec le cachet de Quensell.

  En 1931, l'un des nageurs fut attaqué par un requin et mourut des suites de ses blessures. 
En conséquence, la reine Salote ordonna que le transport du courrier se fasse avec un canoë pour éviter d'autres accidents.

Sage précaution ! Sinon, notre chère Semeuse
aurait bien pu se faire bouffer le c.. à son tour !

Étonnant, non ?

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